Condamné

Si pour toi tout se ressemble, se répète et s'enchaîne

Si t'a réussi à mettre la haine et le malheur en quarantaine

T'a bien de la chance man, moi j'trouverai jamais le repos

J'suis destiné à avoir sans cesse de nouvelles cicatrices sur ma peau

 

J'crois j'suis condamné, mais c'pas grave on s'y fait avec le temps

Et j'suis sûr que j'peux être à moitié heureux seulement en l'admettant

Alors j'écris, en espérant qu'un jour mes douleurs s'atténuent

Pour moi, l'existence prospère et heureuse m'est inconnue

 

J'ai nagé trop loin d'la côte et j'me suis noyé

Dans l'océan où ont coulé les cendres de mon passé foudroyé

Faut être géant ou sinon c'est être naïf et utopiste que de penser

Qu'on peut à la fois avoir les pieds sur Terre et la tête dans les nuages

Ce son c'est le résultat de longues réflexions d'un gamin influencé

Décontenancé, qui en cours rêve d'évasion, entre deux bavardages

Combien de fois il a voulu se trouver de l'autre côté de la vitre, libre

A force de vouloir trouver entre potes et leçons le bon équilibre

Il est tombé, et depuis je ressens un terrible manque déchirant

Et continuellement il m'accroche, et me laisse fiévreux et délirant

Alors j'n'attends plus rien, bien loin cette époque où je choisissais quoi croire

Combien de fois j'ai haï celui qui se trouvait dans le reflet de mon miroir

Mon seul refuge quand j'suis dans de beaux draps c'est sous les couettes de mon lit

Et j'médite avec le goût amer que me laisse mes projets inaccomplis

Esprit éternellement tourmenté, mais quand j'aurai fini de passer mon tour

Faudra que j'redessine ma vie, et pas seulement repasser sur les contours

 

J'crois j'suis condamné, mais c'pas grave on s'y fait avec le temps

Et j'suis sûr que j'peux être à moitié heureux seulement en l'admettant

Alors j'écris, en espérant qu'un jour mes douleurs s'atténuent

Pour moi, l'existence prospère et heureuse m'est inconnue

 

J'crois j'suis condamné, mais c'pas grave on s'y fait avec le temps

Et j'suis sûr que j'peux être à moitié heureux seulement en l'admettant

Alors j'écris, en espérant qu'un jour mes douleurs s'atténuent

Pour moi, l'existence prospère et heureuse m'est inconnue

 

J'avance en traînant des pieds, avec l'envie de rien

J'essaie d'ramer pour m'sortir d'cette boucle, mais j'suis qu'un pauv' galérien

Alors j'noircis les pages pour éviter le même sort à mon esprit

Quand j'pense à toutes ces heures perdus j'ai comme un sentiment d'mépris

Putain d'cercle vicieux qui t'donne envie de tout plaquer

J'ai loupé l'métro, et depuis j'attends vainement sur l'quai

Car être moi n'a plus aucune valeur

Y'a que dans mes névroses nocturnes que j'retrouve un peu d'chaleur

Avant d'attaquer ce son, j'm'étais dit que j'allais faire un truc moins triste

Mais inévitablement le noir reprend l'dessus, en éternel défaitiste

Perdu dans le néant, en manque de repère et de reconnaissance

J'ai juste besoin de retrouver, ce qui de mon être en est l'essence

A force de mettre tous mes projets sur le feu

L'ensemble de ma vie a cramé et j'contemple sa fumée

J'essaie de rassembler les cendres, pour redevenir heureux

Mais j'ai fait l'con, va falloir assumer, et s'en accoutumer

 

J'crois j'suis condamné, mais c'pas grave on s'y fait avec le temps

Et j'suis sûr que j'peux être à moitié heureux seulement en l'admettant

Alors j'écris, en espérant qu'un jour mes douleurs s'atténuent

Pour moi, l'existence prospère et heureuse m'est inconnue

 

J'crois j'suis condamné, mais c'pas grave on s'y fait avec le temps

Et j'suis sûr que j'peux être à moitié heureux seulement en l'admettant

Alors j'écris, en espérant qu'un jour mes douleurs s'atténuent

Pour moi, l'existence prospère et heureuse m'est inconnue

 

J'sais pas si un jour j'arriverais à me débarrasser de mes chaînes

Si j'pourrais enlever les haines qui ont harassé mon corps de peine

Ces montées de conscience arrivent peine perdue et totalement vaines

Envenimé, j'me rapproche de plus en plus d'Hadès que de l'Eden

Mais merde, pourquoi mon passé ressemble à ce putain d'démon

Qui aspire mon souffle tant que se trouve encore de l'air dans mes poumons

Et j'suffoque, totalement au bord de l'asphyxie

Mais au moins j'me suis endurci des épreuves qu'j'ai vécu ici

Et quand j'pense à mon avenir, j'suis pris de vertige

Et quand j'pense à mon passé, je regrette ces vestiges

 

J'crois j'suis condamné, mais c'pas grave on s'y fait avec le temps

Et j'suis sûr que j'peux être à moitié heureux seulement en l'admettant

Alors j'écris, en espérant qu'un jour mes douleurs s'atténuent

Pour moi, l'existence prospère et heureuse m'est inconnue

 

J'crois j'suis condamné, mais c'pas grave on s'y fait avec le temps

Et j'suis sûr que j'peux être à moitié heureux seulement en l'admettant

Alors j'écris, en espérant qu'un jour mes douleurs s'atténuent

Pour moi, l'existence prospère et heureuse m'est inconnue

 

Et quand j'pense à mon avenir, j'suis pris de vertige

Et quand j'pense à mon passé, je regrette ces vestiges

Alors j'pense à maintenant, à ce qui à rester en vie m'oblige

Et mon regard se perd dans les méandres de mon esprit