French freestyle #2

Je peux pas tenir en place, c'est pour ça que je rime,

pour éviter la déprime, et les galères avec lesquelles je trime,

ainsi pour dire, on est tous unanime pour montrer ce qui te pousse au crime,

bondir au dessus des abîmes, pour atteindre les abysses,

refaire la traversée d'Ulysse, et tu t'enlises dans tes délires,

à tel point que ça fait tout le monde rire, tu veux briller comme la cire, tu veux éviter la crise,

mais toutes ces conneries te crispe, et aussi longtemps que tu crois au Christ,

pensant qu'il va te sauver, mais Jésus a sur la liste, des personnes par millier,

à sauver de la noyade, te sentant niqué tu sais plus où t'es, t'es paumé dans une fusillade,

opposant guerre des triades, ça va se finir en grillade, ajoute à ça des jérémiades,

à ce moment là tu repars en trombe, avec l'envie de larguer des bombes,

envoyer dans la tombe ceux qui le méritent, niquer la première bombe qui arrive,

dans la même direction ou tu fais des bonds, faire lever le public comme les stars le font,

éviter de toucher le fond, c'est la moindre des choses, nul besoin de te jeter des roses,

mais reste pas morose, laisse toi envahir par la prose, on en est pas encore à la pause,

faut que tu poses pour les mags, avant de te poser, te sens pas blasé, ou ça va faire jaser,

pour caser des rimes et croiser plusieurs mots,

faut faire des mots croisés pour maintenir le flow,

Je suis emporté par un flot, je prie le Seigneur qu'un jour je touche le gros lot,

et qu'on rédige dans mes mémos, à tel point j'ai gagné gros, à quel point j'ai eu du pot,

à tel point que je me casse le dos, pour proposer le meilleur du meilleur,

du plus grand au plus beau, le débit de vocabulaire est un cadeau du ciel,

Dieu a été bon, il a vu que j'en valais la peine, maintenant c'est moi qui tiens les rennes,

qui pose la thèse et l'antithèse, qui enflamme la scène en répandant des braises,

personne me baise, j'encule le premier proclamant le contraire,

j'ai la pelle pour l'enterrer six pieds sous terre,

j'ai le dico sous la main m'aidant à faire taire, le plus vicieux des prétentieux,

en affichant à l'air, libre, sa honte encore plus grande que le manque de taille de son chibre,

tu veux me test? Laisse moi rire. j't'ai dans ma ligne de mire,

le briquet t'allume comme une barre de shit, et je te laisse frire, de Mars jusqu'en Juin,

c'est le temps qu'il faut pour bédav un joint de cette taille,

ton arrogance t'as perdu, c'est moi qui engrange la maille,

j'te raye de la liste en même temps que j'te raille, jt'ai remis sur les rails,

rends à César ce qui est à lui, et rend la thune légitime, il y a aucune prime en jeu,

triche pas à la course, les enjeux sont d'une taille que même Dieu a du mal à imaginer,

tu te sens en feu, t'as la flamme, tu te sens ailé, tu veux te sentir aisé,

seulement dans tes rêves, quand te réveille t'es en mode "fait chier",

retour à la fosse à merde, je sais, à tes yeux rien n'est censé, mais faut relativiser,

on a du mal à recenser les années pourries et pas assez chanmées, mais revenons à l'essentielle,

en évitant de se camer, en évitant de recracher ses tripes, le dîner, le repas, et le petit déj,

quand on est lassé de son existence, qui ressemble à une sentence, où on nage dans une semence,

aussi froide que la neige, t'as envie de te tèj,

c'est pour ça qu'il y a autant de jeunes qui vont bosser pour Daech,

on pourrait croire qu'en terme d'offense on peut difficilement faire pire,

mais attends un peu de voir la fin, t'as pas vu le prochain chapitre.